Béthune : Le comité de soutien à DSK lancé par Jacques Mellick fils
Environ quatre-vingts personnes ont assisté, jeudi soir, au siège du PS, rue Copernic, au lancement du comité de soutien à Dominique Strauss-Kahn dans le Béthunois. En maître de tribune, Jacques Mellick fils, entouré de très rares élus, militants, sympathisants et anonymes.
Un peu seul, un peu nu Jacques Mellick fils. C’est la première fois qu’il était en réunion à Copernic sans son père. Un signe de changement et d’ouverture. Un peu seul aussi car les élus locaux étaient rares jeudi soir, à part Christelle Fauchet, conseillère régionale à Auchel. Serge Janquin, premier secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais, soutient également Dominique Strauss-Kahn mais n’était pas là et Alain Wacheux, maire de Bruay, était en déplacement. Jacques Mellick fils ne désespère cependant pas de rallier d’autres caciques du PS, notamment la députée arrageoise Catherine Génisson.
Si Jacques Mellick père avait annoncé son choix en faveur de Ségolène Royal en toute simplicité, son fils, lui, avait transformé la salle Copernic pour lancer ce comité de soutien. Des affiches de DSK et de son livre sur tous les murs et sur les tables et une disposition inhabituelle, en cercle, pour favoriser l’échange et rapprocher des gens qui ne se connaissent pas forcément.
Pourquoi Dominique Strauss-Kahn est le meilleur candidat socialiste pour faire gagner la gauche ? Ce n’est pas une nouveauté pour Jacques Mellick fils, qui fait partie depuis 3/4 ans du cercle de réflexion À gauche en Europe mis en place par l’ancien ministre et Michel Rocard. La continuité d’un engagement donc. Un engagement « du coeur et de la raison ». « Dominique Strauss-Kahn est d’abord un homme de conviction et de volonté. La première exigence d’un candidat de gauche est de redonner un sens à l’action politique. DSK est cet homme-là. Son expérience ministérielle et son parcours politique parlent pour lui. Il sera un président qui dirige et qui s’engage, un président acteur et responsable, un président qui fixe le cap et tient la barre. »
Un choix de société
Les Mellick père et fils se rejoignent sur un point : la social-démocratie. Tous deux se reconnaissent dans leur candidat sur cet aspect. « DSK propose un nouveau pacte social à la France. Une méthode basée sur l’écoute, le dialogue, l’explication, l’action. C’est le contraire de la rupture. À l’opposé du libéralisme et de sa loi du plus fort, Dominique propose la méthode social-démocrate basée sur la négociation des partenaires sociaux. » Et de citer, en exemple, la gratuité des soins jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, la création d’un service public de la petite enfance… Une autre raison de l’engagement de Jacques Mellick fils, c’est l’engagement de DSK pour l’Europe. « Une Europe politique, économique, sociale avec un revenu minimum européen et de grands services publics. » Pour Jacques Mellick père et fils, le but est le même : gagner et faire barrage à Nicolas Sarkozy. Aussi, sans l’ombre d’une hésitation, si le candidat espéré n’est pas retenu par les militants, tous deux assurent être derrière le candidat socialiste retenu. « Ou on bascule dans le libéralisme, ou dans la social-démocratie. C’est un choix de société qui va s’opérer en 2007. » •
ELSA LAMBERT-LIGIER - La Voix du Nord - 14/10/2006